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Guy de ROUGEMONT, le peintre et la ville

Guy de ROUGEMONT

( ENSAD 1958 )

Guy de ROUGEMONT, le peintre et la ville

Peintre, sculpteur et designer français, membre de l'Académie des Beaux-Arts

Guy de Rougemont est un peintre et sculpteur français, membre de l’Académie des Beaux Arts. Ancien élève de l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs, il séjourne à la Casa de Velazquez de 1962 à 1964. Après un long travail d’atelier, il engage ses recherches sur l’insertion des formes et des couleurs à l’environnement. Cherchant à abolir la frontière entre sculpture et peinture, il intervient en géomètre de la couleur sur plusieurs sites où ses œuvres monumentales sont implantées en permanence : espaces publics, places, parvis, rues, autoroutes…

Guy du Temple de Rougemont est né le 23 avril 1935 à Paris. Après des études à l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs, où il suit notamment les cours de Marcel Gromaire, il participe à de nombreuses expositions – ses œuvres sont exposées aux D’Arcy Galleries à New York, à l’Ateneo de Valencia, à la Biennale de Paris, au Salon de mai… Très vite il commence à investir des espaces publics de ses œuvres monumentales. « Il s’agit de voir, écrit-il en 1990, comment le peintre, qui a choisi d’être et de s’exprimer dans et avec la ville, va «s’en sortir»… ». Il intervient ainsi quai Saint- Bernard – au Musée de sculpture en plein air de Paris, à l’Hôpital Saint-Louis, à la station du R.E.R. de Marne-la-Vallée, sur le parvis du Musée d’Orsay, à l’Hakone Open Air Museum au Japon, sur la place Albert-Thomas à Villeurbanne, au Hofgarten de Bonn, dans le Parc Métropolitain de Quito en Équateur, dans le Centre d’Accueil et de Soins de Nanterre, où il réalise une peinture murale de 300 mètres de long… La curiosité de l’artiste l’amène également à faire des incursions dans d’autres domaines jouant encore une fois avec les frontières entre la peinture et les autres arts. Il se lance notamment dans la lithographie et la production d’objets tels que mobilier – il crée ainsi sa célèbre «table-nuage» –, lampes et autres objets design redonnant ainsi une place de choix aux arts dits «mineurs», exprimant par là son entière liberté de création et son souci de rattacher l’art au quotidien.

« La mise en situation monumentale dans la ville d’un choix esthétique impose une exigence principale : la justesse – comme le disait Pierre Reverdy : «Il n’y a pas d’autre vérité en art, pas plus d’ailleurs qu’en tout autre chose, que la justesse». Cela concerne aussi bien la relation entre l’art et l’espace construit de la ville qu’entre l’art et l’espace social de la ville. Dans la première, il sera question de maintenir une belle fermeté plastique, dans la seconde, d’avoir une conscience historique ; les deux permettant d’aborder avec conviction cette problématique contemporaine tout en sachant que l’œuvre se doit de porter en elle les ferments de résistance, de subversion, d’opposition, d’agression nécessaires à sa propre survie », Guy de Rougemont, extrait du texte du catalogue de l’exposition Espaces publics et arts décoratifs, 1965-1990, présentée au Musée des Arts Décoratifs de Paris, du 22 mai au 19 août 1990.